Jour 75. Mardi 29 avril 2025.
En relisant des textes écrits il y a un mois pour les publier, la phrase suivante m’accroche l’œil : « Encombrée de contraintes qui me donnent le droit d’exister et l’excuse valable pour échouer. » J41
Enorme ! Et je ne l’ai même pas relevée pour la creuser un peu plus ce jour-là !
« Des contraintes qui me donnent le droit d’exister » signifient bien qu’une partie de moi ne se sent pas autorisée à exister sans s’imposer de contraintes. Un peu comme des punitions ? Après tout, je portais la culpabilité de vivre, alors pourquoi pas m’autopunir ? C’est cohérent.
« L’excuse valable pour échouer »… Si Aquoibon juge que je ne peux pas réussir, je ne dois pas réussir sous peine de détruire sa certitude. Mais j’imagine que je ne suis pas non plus prête à assumer totalement mon incapacité. Il me faut donc des excuses valables pour échouer sans perdre ce qu’il me reste de face. C’est diabolique.
Et pendant que j’y pense, j’ai énormément de mal à faire des choses juste pour mon plaisir : même logique de punition j’imagine. « Déjà que tu n’as pas le droit d’exister sans contraintes, tu n’imagines quand même pas pouvoir profiter de ta vie ? »
Ouah, sacré programme…
Là encore, j’imagine bien que rien ne m’oblige à garder ce programme. La question est : où se trouve la télécommande pour en changer ?
Comment faire pour me défaire de ce qui m’a structuré toutes ces années ?