L’oubli, acte manqué du refus de faire

Jour 58. Samedi 12 avril 2025.

Toute la journée du samedi a été marquée par des oublis. Oublis de matériels ou d’ingrédients, voire d’actions qui ont eu pour conséquence de ralentir et complexifier la concrétisation de mes actions. Finalement, les choses se font faites en tenant les horaires : j’ai aussi pu profiter du festival en tant que spectatrice et prendre plaisir à ma participation bénévole.

Je n’ai pas vu le stress pointer son nez malgré l’enchainement des oublis. Et j’ai bien perçu le message qu’ils m’envoyaient : tu n’es pas dedans. Une partie de toi ne veut pas occuper cette place. L’autre partie, celle qui faisait malgré tout, voyait bien tout ce qui aurait pu ou dû être fait en assumant pleinement cette fonction.

C’est ainsi que j’ai pu constater, sans me juger ni me critiquer, que mes oublis étaient une forme de résistance de ma part. En accusant réception de mes revendications actées, je me suis donnée le droit de faire le nécessaire sans correspondre à 100% aux attendus.  De tenir mes engagements sans m’oublier. Et je me suis laissée la possibilité de tirer les leçons (ou pas) de l’expérience pour l’année prochaine.

Et ça, en soi, c’est une énorme réussite pour moi. Prendre une responsabilité dont je ne veux pas vraiment sur une activité qui m’est déplaisante sans stress, sans auto-critique et en prenant plaisir ?

Inimaginable il y a seulement 2 ans.