Jour 40. Mardi 25 mars 2025.
Lors de ma formation à la CNV, j’ai aussi pu observer le lien très étroit entre émotions, mémoires et corps. Un lien que notre raison tient à distance pour diverses raisons : cela n’a pas été scientifiquement prouvé, les émotions doivent être cachées, il ne faut pas s’écouter, … (rayer la mention inutile).
A chaque moment de flottement, de confusion, d’émotion désagréable ou de choix difficile, j’essaye de prendre le temps pour « descendre en moi » et identifier quels besoins je dois nourrir ici et maintenant. Lorsque je bloque, que rien ne vient, je me concentre pour ressentir les signaux corporels qui m’aideront à faire le lien avec les émotions et les besoins.
Je trouve très difficile de prendre ce temps et de réussir descendre dans le corps pour ne pas rester au niveau rationnel. Mais lorsque j’y arrive, le soulagement est instantané et la décision évidente. Je n’ai jamais eu à regretter ni à revenir sur une décision prise de cette manière-là. Et je trouve cela très sécurisant. Et étonnant aussi de constater qu’une décision 100% rationnelle pourrait être moins bonne qu’une décision « corporelle ».
J’ai aussi été frappée de constater que notre corps trouvait de nombreux moyens de nous arrêter lorsque nous refusions de l’écouter. Je l’avais pressenti suite à mon expérience personnelle. Mais j’ai pu le constater à l’occasion du stage de manière très flagrante chez les autres.
Depuis cette formation, j’ai pu repérer la signification de certains signaux corporels. Une douleur aigüe à l’omoplate gauche apparait lorsque je m’apprête à dire oui, alors que je devrai dire non. Les maux de tête me signalent une surcharge et le besoin de faire un peu de vide. De légers vertiges lorsque je suis dans la confusion, hésitant sur la direction à suivre. Ces signaux me sont précieux au quotidien, comme un copilote… d’intelligence animale.