Mon corps me parle et m’écoute

Jour 32. Lundi 17 mars 2025

J’avais déjà entendu l’expression le « mal-a-dit » sans y prêter trop d’attention. C’était pour moi un jeu de mot ordinaire.

J’ai eu un doute lorsqu’une hospitalisation pour un problème à l’œil m’a empêché d’assister au pot de départ de collègues que je ne voulais pas voir partir. Disons qu’il ne m’a pas échappé que ce mal était tombé à point nommé pour me permettre de ne pas voir ce départ.

Quelques années plus tard, le même mal est revenu. Moins de 3 mois après que j’ai déclaré « Je refuse de voir ça ». Résultat, mon champ visuel s’en est trouvé réduit.

Superstition ou pas, depuis, je fais beaucoup plus attention à ce que je dis.

Peu de temps après, j’ai commencé à me sentir comme un trou noir, absorbant tout le négatif autour de moi. Et je ressentais physiquement un poids énorme, comme une enclume intérieure, au niveau du ventre. Je me sentais mal, mais en bonne santé. J’étais incapable de décrire mes émotions. Elles me semblaient être une énorme pelote de nœuds, impossibles à démêler.

Une séance de reiki (ma première !) a permis au dégoût de sortir. Petit à petit, les autres émotions qui s’y étaient agrégées se sont libérées. Et pendant plusieurs semaines, certains mots réactivaient ce dégoût. Des mots anodins en apparence, mais que j’avais associés à des faits qui m’écœuraient.

J’avais pris sur moi (en moi) trop de choses qui m’étaient insupportables. Tensions et émotions désagréables s’étaient empilées, mêlées, générant un poids indigeste qui avait fini par me faire cet effet d’enclume intérieure. Sans le moindre problème de santé.

Depuis, je suis beaucoup plus attentive à mes émotions. Et je préfère les exprimer plutôt que de les garder en moi.

Ce changement d’attitude ne s’est pas fait instantanément. Il m’a fallu du temps, de nombreux mois voire plus d’un an. Pour que ma rationalité accepte de laisser de la place à des mécanismes mystérieux. Et pour que j’entraîne mon attention à se porter aussi à l’intérieur de moi.