Jour 59. Dimanche 13 avril 2025.
Lors des premières éditions auxquelles j’ai participé, j’étais essentiellement en coulisses, petites mains occupées à mettre de l’huile dans les rouages pour que tout se passe bien sur scène.
J’aimais l’ambiance, mais la frustration de ne pas pouvoir être spectatrice et en coulisses me gâchait un peu le plaisir. La formule s’est allégée au fil des années. Et me permet aujourd’hui de réaliser que mon automatisme à me mettre au service est régulièrement une fuite face à l’échange, à l’inconfort de la rencontre.
Cette année, j’ai réussi à voir tout le festival comme spectatrice et à trouver des occasions de dire ce que j’avais aimé, sans devoir mentir ou trouver des formules alambiquées. J’ai même réussi à dire ce que je n’avais pas compris et qui m’avait gêné. Sans me sentir gênée de comment la personne allait recevoir mon retour.
Je suis bien plus à l’aise maintenant. J’ai intégré que je suis responsable de faire un retour sincère si je souhaite faire un retour. Je ne suis pas responsable de comment ce retour sera interprété. Et pour me libérer de l’inconfort de la rencontre, je choisis de la faire quand j’en ai l’élan et l’occasion.
Au final, cette année, j’ai réussi à tout faire, à ma manière, sans stress et avec plaisir.
Est-ce que je l’ai fait de manière efficace ? Sans doute pas. Est-ce que j’ai savouré tout mon week-end ? Assurément, et ça change tout.