Bain de légitimité

Jour 44. Samedi 29 mars 2025.

J’ai ressenti une joie profonde et réconfortante après 3 chapitres de « Le travail à vif – Souffrances professionnelles, consulter pour quoi ? » de Thomas Périlleux.

Vu le titre, cela peut sembler paradoxal voire tout à fait déplacé. Effectivement, les bribes de récits dans ce livre n’incitent pas à la bonne humeur. Ni ce que l’auteur, sociologue et clinicien, raconte du travail qu’il mène lors des consultations avec les personnes en difficulté professionnelle.

Ma joie vient de ce que je retrouve dans ce livre toutes les observations que j’ai tirées de mes propres expériences. Dit simplement, ce livre valide l’approche que j’envisage et me confirme qu’elle permet de sortir les salariés d’impasses parfois très dangereuses.

Autrement dit, envisager les souffrances professionnelles comme le résultat d’intrications d’une histoire individuelle avec les pressions sociale et économique aide durablement les salariés. Et ça n’est pas moi qui le dit, mais un professeur universitaire qui intervient dans une équipe de travail spécialisée. Donc ça pèse un peu plus lourd que mon intime conviction, même doublée de mon expérience personnelle.

Je n’ai pas encore trouvé dans le livre la notion de limite de responsabilité qui, selon moi, est une clé essentielle pour retrouver sa capacité à agir lorsque l’environnement professionnel devient toxique. Mais je suis loin d’avoir fini ce livre. Peut-être trouverai-je aussi confirmation de ce point dans les prochains chapitres ?

En attendant j’ai la banane car je suis sur la bonne voie. Je l’ai vécu, j’en suis convaincue et d’autres le démontrent.