Observations

Voici ce que je retiens de mes explorations intérieures :

Agir

Certains jours, le réel semble s’adapter à mes plans.

Certains jours, la vie aime à déjouer mes tentatives de contrôle. Peut-être pour m’aider à garder la porte ouverte à l’inattendu ?

Faire à partir de l’énergie et de l’élan présents, sous peine de franchir mes limites, de mal faire ou de faire pour rien.

Faire à partir de l’énergie et de l’élan présents nourrit ma joie et me donne de l’énergie, ce qui me permet de faire plus et mieux qu’en me forçant.

Avoir l’air de est assez simple, finalement. Etre demande plus d’efforts. Quelle est mon intention ?

Penser grand et agir petit, commencer localement ou sur une niche puis élargir. Voila comment avancer sans m’éparpiller.

Lorsque l’élan du cœur ne suffit pas à se mettre à l’action, la balance coût/bénéfices permet de trouver d’autres pistes pour réduire les coûts et/ou augmenter les bénéfices, tout en se respectant.

Bien / mal

Le négatif et le positif s’entremêlent comme le yin et le yang. Ce qui me gêne aujourd’hui peut m’être utile demain.

Le syndrome de l’imposteur résulte souvent d’une absence de reconnaissance officielle de mes compétences par un tiers. Dur d’accorder toute ma confiance à mon intuition.

Si je fuis ce qui me fait peur, je le nourris. La seule solution est de l’accueillir, donc de faire avec.

Mon moral et ma confiance en moi sont clairement conditionnés à des facteurs extérieurs comme la météo et la valeur personnelle qui m’est accordée par mes collègues.

Changer / Faire autrement

Innover c’est faire autrement. Rompre c’est s’affranchir de ce qui est habituel, connu. La nature est souvent contre-intuitive. Revenir aux besoins essentiels et observer la nature pour innover sans détruire le vivant.

Rester dans une zone connue que je sais inadaptée est une solution de facilité, un non-choix, qui peut s’avérer très coûteux à moyen ou long terme. Comme le coût n’est pas directement perceptible, mon cerveau ne le prend pas en compte dans le calcul coûts / bénéfices. Et par mesure d’économies d’énergie, décide de ne rien changer.

La peur est un puissant moteur pour rester immobile, m’activer sans avancer. En être conscient ne suffit pas. Savoir que la peur grandit lorsque je la fuis m’aide à avancer vers ce qui fait peur.

La violence subie enfant marque à vie. Ce que j’en fais conditionnera ma vie.

Les témoignages me permettent de me reconnaitre et d’identifier un parcours a faire, mais également d’expliquer donc justifier un parcours déjà fait.

Lorsqu’une idée nous occupe tellement l’esprit, accapare tellement de temps et génère tellement de questions, normal que le parallèle avec la grossesse se fasse. Et que ma peur des accouchements bloque le processus ?

Etre ou avoir, telle est la question ?

Connaissance et écoute de soi

Pour bien (se) comprendre, il faut apprendre a (s’)observer, donc à (s’)écouter.

La folie serait de n’écouter que les voix des autres.

Il est vain de chercher en dehors ce que l’on a en soi – à condition d’en être conscient.

La peur de se rendre visible est un blocage puissant quand il active une fonction de mise en sécurité. Et ce type d’héritage est imposé. Mais nous avons le pouvoir de le remettre à sa place. Comment ?

Le corps est bien plus qu’une mécanique dont chaque composant aurait son spécialiste et fonctionnerait de manière indépendante.

En occident nous dissocions souvent raison et émotions, tête et corps. Avec souvent un corps-outil au service de la raison-tête, et des émotions parasites. Nous oublions notre nature indivisible et animale, notre corps perçoit des choses importantes avant la tête. Comme l’amour par exemple !

Danse CNV car le corps se déplace au fil de l’exploration entre les faits et leurs interprétations, les ressentis, les besoins et la demande finale. Si elle semble faire tourner un peu en rond, elle permet de faire sortir des résultats essentiels.

La comparaison nous divise, tout comme les injonctions et la pression sociale. Or nous avons besoin d’aligner notre corps, nos émotions et notre raison en un tout cohérent, désirant le même objectif. Le reste n’est que de la négociation, de la coopération.

Face à des ratés, clarifier ce qu’ils expriment pour comprendre et entendre ses différents besoins.  Accueillir ses différentes dimensions pour (re)trouver son équilibre.

Rester à l’écoute de ses émotions et être capable de les partager avec d’autres de manière sincère et constructive sont deux compétences précieuses, pour son propre bien-être et pour son relationnel.

Dire et non-dits

Si les mots peuvent blesser, les non-dits peuvent peser très lourd et se transformer en piège.

L’intériorisation des contraintes productives est telle que le temps ne semble plus nous appartenir.

Nous avons besoin d’un espace sûr d’écoute intérieure d’abord, puis extérieur. De pouvoir être écouté pour pouvoir s’entendre.

La communication de soi avec soi est à la base de tout. Comment vous parlez-vous ? Ici réside la première clé.

Face à une source de stress, clarifier ce qui fait peur permet de décider en conscience de ce qui est important pour soi.

Clarifier l’intention avant l’action permet d’être juste, au bon endroit et dans la joie. Et d’être lucide sur les choix à faire en cas d’incompatibilité d’intentions au sein d’un collectif.  

Mes peurs et moi réalisons une expérience de syntropie de contenus. Sans doute que cette surabondance me permet de sédimenter mes connaissances. Et que viendra le temps de tailler pour ne garder que l’essentiel, rendu clair et lisible, donc dicible.

Elan vital

Nous ne manquons pas de ressources et notre élan vital est toujours là. Parfois nous en perdons juste le chemin, comme perdus en plein brouillard.

La vie est un cadeau et nous apporte son lot de surprises. Mieux vaut savoir les attendre et les accueillir lorsqu’elles se présentent.

Savoir donner ce qui est vivant en soi, même sans certitude que cela sera utile. Et partir du principe que ce don a une valeur pour qui en a besoin.

L’intolérance à la contrainte se soigne par de la spontanéité. L’épuisement se soigne par l’écoute de ses en-vies.

J’imagine que la joie est une source d’énergie, et que la peur la vide a la manière d’une fuite.

Les choses jaillissent comme des évidences lorsqu’elles sont prêtes. Et si ce moment ne coïncide pas avec la plage de travail prévue, si on ne laisse pas un minimum d’espace dans son agenda pour les accueillir, alors on risque de passer à côté et de perdre bien plus de temps à les retrouver.

Emotions

Je ne contrôle pas mes émotions, je les accueille pour entendre le message qu’elles m’apportent. Ma tristesse dit qu’une chose qui m’était précieuse est terminée.

Je suis sereine lorsque je m’accepte telle que je suis.

Ma joie est mon indicateur clé : en s’effaçant elle me signale un problème dont je dois identifier la cause.

Les émotions désagréables, tristesse, peur, colère, ne sont pas négatives et encore moins des signes pathologiques. Toutes les émotions portent un message qui a besoin d’être entendu. C’est un fonctionnement normal et sain.

Les émotions disent beaucoup des besoins à satisfaire et aident à identifier les actions à mener ou les décisions à prendre. Et savoir lâcher commence par savoir se foutre la paix quand le corps dit stop.

Les émotions passent par le corps, qui stocke aussi les souvenirs. L’intuition émane du corps, de sa capacité à prévoir ce qui vient sur la base de ce qu’il a déjà vécu.

La colère est un puissant moteur d’action pour faire reconnaître ses besoins. Mais parfois on la refoule par peur de ne pas savoir la contenir. La peur vise à mettre en garde contre des dangers, pour s’y préparer. Mais parfois elle paralyse. Une colère contenue par une peur qui paralyse, et un cercle vicieux s’enclenche qui peut mener a la dépression.

Lorsque les émotions s’emmêlent et menacent de rompre la digue « sociale », il devient difficile de profiter pleinement du moment présent, en étant pleinement reliée aux autres.

La joie est source d’énergie et de créativité : si elle est là, alors je suis au bon endroit. Quand elle disparait, mieux vaut s’interroger.

La peur et l’anxiété sont des consommatrices d’énergie et tuent la créativité. Quand elles apparaissent, ou quand l’énergie et la créativité disparaissent, mieux vaut s’interroger.

Qui est la cause, qui est la conséquence ? A l’image de la poule et de l’œuf, dur de savoir si la peur est la cause de la disparition de la joie ou est la conséquence de l’absence de joie. Mais le test est facile à faire.

Nos émotions ont tellement à nous dire ! Prendre le temps de les écouter permet de mieux se connaître et d’identifier ses besoins.

Interprétations du réel

Nos trois premières années de vie colorent l’interprétation de notre présent, donc notre vision du futur.

Nos croyances apparaissent comme des vérités tant que la vie ne nous a pas donné tort. Ce qui a peu de chances d’arriver si l’on ne prend pas le risque de temps en temps d’agir contre elles.

Les émotions sont mémorisées avec les souvenirs qui y sont associés. Combien de moments de honte et d’humiliation partagés et engrangés par les « têtes à poux » et leurs parents ?

Les interprétations peuvent se multiplier, et avec elles la lecture d’une même situation peut changer du tout au tout. Pour le meilleur – trouver l’interprétation qui nous permettra d’avancer – comme pour le pire – celle qui nous bloquera dans la souffrance.

La météo influe sur mon moral. Et je ressens un besoin de sucre quand je me sens désalignée, qu’un vide intérieur est à combler.

Mon moral et ma confiance semblent dépendre de facteurs que je ne maitrise pas totalement :  météo, emploi du temps, interactions avec les autres. Mais aussi de mes interprétations et de la perception de mes limites.

Limites et blocages

Mon interprétation donc ma pensée crée ma réalité et peut me bloquer ou me débloquer.

Si je me prépare avant, l’action spontanée sera juste lorsque l’élan se présentera.

Ma volonté ne suffit pas pour que mes plans se réalisent. Et je ne prête pas assez attention à ce qui ne va pas dans mon sens.

Nous fonctionnons tous essentiellement sur des automatismes inconscients et raisonnons a posteriori pour justifier nos décisions. En avoir conscience aide à accepter ses limites comme celles des autres.

Certaines choses ont besoin de temps pour prendre forme clairement. Comme un puzzle dont on n’aurait pas l’image finale complète.

La nature mise sur la biodiversité pour assurer sa longévité. Pourquoi se limiter à une seule voie / voix pour surmonter les obstacles ?

L’indépendance est une force ET une porte fermée à l’autre, un message clair : je ne veux pas avoir à faire avec toi.

Vouloir dépasser une limite ou un blocage va générer de l’inconfort. Mais pour que l’expérience soit productive, mieux vaut privilégier sa sécurité plutôt que sa réussite. Si l’essai se passe mal et conforte mon blocage, il me sera compliqué de renouveler l’expérience. Mais s’il se passe relativement bien, même si je ne vais pas jusqu’au bout, il me sera plus facile de recommencer.

Mémoires

Tout est question de mémoires. Celles que portent un lieu, celles d’un lieu que l’on porte en soi.

Une page qui ne se laisse pas tourner signale un nœud émotionnel non résolu.

Si nos nœuds émotionnels sont nos angles morts, l’écriture et la relecture à froid permettent de les repérer.

Motivations

Reconnaître ses progressions et identifier les raisons du découragement sont essentiels pour garder la motivation.

Voix intérieures

A l’origine était le verbe. Ce que je me dis (de moi) conditionne mes relations, à moi et aux autres.

Pour maximiser nos chances de survie en appartenant au groupe, nous avons intériorisé des règles. Qui se rappellent à nous pour information, mais nous gardons notre libre arbitre.

Notre éducation et nos expériences passées nous amènent à intérioriser des jugements de valeurs, positifs ou négatifs. Qui vont influer sur la perception que nous avons de notre propre valeur. Pour le meilleur ou pour le pire. Là encore, nous avons notre libre arbitre.

Entendre des voix est souvent assimilé à de la folie. Pourtant notre intuition nous parle et nous entendons nos jugements intérieurs. En prêtant attention à notre voix intérieure, les différences apparaissent et révèlent un dialogue intérieur entre différentes parties de nous.

Identifier quelle partie de moi exprime quoi est LA clé qui permet de se comprendre pour pouvoir se réaligner quand la vie nous a trop divisés.